Enseignement mutuel à l'épreuve du confinement

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La journée scientifique 2020 du GIS2if prévue le 19 octobre 2020 à l'Université de Paris doit à nouveau être reportée

Depuis une vingtaine d’années, un nouvel intérêt est apparu pour les modalités de formation reposant sur l’échange entre groupes de pairs qui s’entraident en communiquant de différentes manières et, en particulier, en réseau.

Il ne s’agit bien évidemment pas d’un phénomène nouveau : les tenants de l’enseignement mutuel avaient déjà théorisé et mis en pratique depuis plusieurs siècles des procédures permettant aux apprenants de mener des activités en groupe organisé, tandis que les pédagogues de l’éducation nouvelle ont essentiellement tiré parti du travail en groupe pour réaliser des projets coopératifs.

Un tel intérêt s’est aussi développé en formation à distance, dans l’espoir de créer des communautés d’apprentissage et de pratique. Ces pratiques ont connu de nouvelles extensions, mais aussi des remises en question avec l’invention des MOOC. Elles peinent à se mettre en place au sein d’institutions conçues pour l’enseignement simultané où, pourtant des innovations comme celles de la classe inversée ont conquis une certaine visibilité et donné lieu à la constitution de communautés de militants.

Les technologies de télécollaboration (forums de discussion et web conférences) et la diffusion des outils numériques de gestion de réseaux sociaux donnent bien entendu une nouvelle actualité à ce type d’approches et permet de poser de nouvelles questions, en particulier les rapports entre apprentissages formels, non formels et informels, les interactions synchrones et asynchrones ou encore l’opportunité de réinterroger la « forme scolaire » au travers de ces pratiques d’apprentissage qui échappent à l’institution.

Questionner la « forme scolaire » induit alors de porter un regard neuf d’une part sur la posture de l’enseignant et d’autre part sur le temps scolaire mais aussi sur l’espace même de la salle de classe qui est figé depuis des siècles pour servir le modèle d’enseignement simultané.

Ainsi, quand et pourquoi l’étudiant doit-il se rendre dans un lieu de l’institution à laquelle il est inscrit ? Autrement dit, quelle en est la valeur ajoutée ?

C’est pourquoi le GIS 2if avait prévu d'organiser, le 19 juin 2020 à l’Université de Paris, une journée d’études internationale sur la question des métamorphoses et des perspectives autour des modalités de formation entre groupe de pairs et leur rôle dans l’évolution de la forme scolaire.

La crise sanitaire actuelle a eu temporairement raison de ce projet. La journée a été reportée au 19 octobre 2020. 

COMITÉ D'ORGANISATION ET DE LECTURE

Stéphane ALLAIRE, Université du Québec à Chicoutimi (Canada)

Georges-Louis BARON, Université de Paris

Claver NIJIMBERE, École Normale Supérieure du Burundi

Béatrice DROT-DELANGE, Université de Clermont-Auvergne

Vincent FAILLET, Université de Paris

Khansa GHABARA, Université de Paris

Erwan LE QUENTREC, Orange Lab

Frédérique LONGUET, INSPE de Paris

Laurent PETIT, Université Paris Sorbonne

Marcelline TCHAMABE, École Normale Supérieure de Yaoundé

Emmanuelle VOULGRE, Université de Paris

 

 

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